La consommation de certains aliments le soir peut rendre la digestion plus compliquée et ainsi altérer la qualité du sommeil.

C’est le cas notamment des aliments très gras comme la friture, les viandes grasses, les plats en sauce ou les produits laitiers riches en matières grasses, qui peuvent entraîner une fragmentation du sommeil, mais aussi des aliments très épicés ou acides qui, dans certains cas, provoquent ou accentuent le reflux gastro-œsophagien.

De plus, une consommation de boissons excitantes comme le café, le thé, le cola… peut être à l’origine de retard de l’endormissement, de micro-éveils et donc d’un sommeil moins réparateur.

Enfin, l’alcool, s’il favorise l’endormissement de par son effet sur le relâchement des muscles, rend le sommeil instable et peut provoquer des éveils nocturnes. Les habitudes alimentaires peuvent également être en cause.

Un dîner trop tôt ou trop léger peut entraîner des fringales nocturnes. S’il est trop lourd en revanche, la digestion sera encore active et de par l’augmentation de la température corporelle qu’elle induit, nuisible pour le sommeil.

Le stress et les angoisses influencent directement l’activité intestinale nocturne en perturbant l’axe cerveau-intestin.

En activant le système nerveux sympathique, le stress modifie la motilité intestinale (la capacité de la paroi de l’intestin à se contracter et à faire avancer les aliments digérés et les déchets le long du tube digestif.), pouvant provoquer crampes, ballonnements ou reflux, particulièrement gênants la nuit. La surproduction de cortisol et d’adrénaline accentue ces troubles en déséquilibrant le microbiote intestinal et en amplifiant la sensibilité aux sensations digestives.

Ces inconforts perturbent le sommeil, créant un cercle vicieux : le stress aggrave les troubles digestifs, et les réveils nocturnes intensifient le stress.

Adopter des stratégies de gestion du stress et une hygiène de vie adaptée peut aider à limiter ces impacts pour un sommeil plus réparateur.

Le syndrome de l’intestin irritable (SII) et les intolérances alimentaires sont des causes fréquentes de suractivité intestinale nocturne.

Le SII, caractérisé par des douleurs abdominales, des ballonnements et des troubles du transit, est souvent aggravé par le stress et certains aliments comme les légumes en grandes quantités, les légumineuses, le café et le thé, l’alcool, les boissons gazeuses, les aliments épicés, les aliments gras et frits et les édulcorants artificiels. Ces symptômes peuvent s’intensifier la nuit, perturbant le sommeil.

De plus, les intolérances alimentaires, comme celles au lactose ou au gluten, déclenchent des réactions inflammatoires ou une mauvaise digestion, entraînant des crampes, des gaz et une activité intestinale accrue.

Ces troubles, combinés à la sensibilité exacerbée du système digestif, peuvent provoquer des réveils nocturnes et altérer significativement la qualité de vie.