Mieux comprendre le microbiote intestinal

Le microbiote intestinal est composé de plusieurs milliards de micro-organismes, soit autant que le nombre de cellules qui constituent notre corps (1).Son équilibre est ainsi essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. Mais alors, comment en prendre soin au quotidien ? Comment reconnaître un microbiote intestinal déséquilibré ?

 

Qu'est-ce que le microbiote intestinal et pourquoi est-il si crucial pour notre santé globale ?

 
 
 
 
 
  • Une grande partie de ce que nous mangeons est digérée par nos bactéries intestinales qui vont transformer ces aliments en d’autres substances dont nous avons fondamentalement besoin. Notre alimentation peut influencer notre microbiote de manière positive ou négative selon les aliments que nous mangeons.

    Notre microbiote est, par défaut, composé de micro-organismes non-pathogènes, qui ne provoquent pas de maladie. Les pathogènes sont présents, mais en très petite quantité. Tous ces micro-organismes ont leur place, en respectant un certain équilibre.

    Une alimentation, la plus diversifiée et naturelle possible, doit nourrir un maximum de souches bactériennes différentes. Pour entretenir un bon microbiote, la clé est d’avoir une alimentation équilibrée et adaptée aux capacités digestives de chacun. Au-delà des aliments que nous ingérons, il est important également :

    • D’éviter les excès alimentaires qui rendent difficile la digestion.
    • De respecter les temps digestifs et donc, d’éviter les grignotages qui impactent également le microbiote. En effet, ces derniers viennent interrompre la digestion en cours pour relancer une nouvelle digestion et ne permettent pas au système digestif de se reposer et de se nettoyer avec le complexe moteur migrant.
    • De manger à heures régulières pour aider à maintenir un équilibre dans le microbiote.

    Le système digestif n’est pas constitué que de l’estomac et de l’intestin. La digestion commence dans la bouche, se poursuit dans l’œsophage, l’estomac puis au niveau intestinal (intestin grêle et côlon) avec également une intervention du pancréas, du foie et de la vésicule biliaire. Manger au calme et bien mastiquer chaque bouchée influence positivement la digestion et préserve la qualité du microbiote.

  • Les signes révélateurs sont divers et variés selon chaque personne. La plupart du temps, des troubles physiques, notamment intestinaux, se manifestent, mais pas seulement.

    Voici une liste de signes pouvant laisser penser à un déséquilibre du microbiote :

    • Des diarrhées (notamment après la prise d’antibiotiques)
    • Des troubles chroniques de l’intestin : trouble du transit, ballonnements, reflux gastro-œsophagien, constipation…
    • Une prise de poids si le microbiote est malmené pendant de nombreuses années par une alimentation trop riche en glucides raffinés, en graisse, en protéines animales, sans apport suffisant en végétaux riches en fibres
    • De la fatigue et des difficultés à dormir
    • Des troubles de l’humeur, du stress, de l’anxiété, des déséquilibres émotionnels…
    • Des problèmes de peau (urticaires chroniques, eczéma, acné…)
  • Les probiotiques et les prébiotiques sont particulièrement utiles en cas de déséquilibre du microbiote intestinal.

    Les prébiotiques sont des substances non-digestibles que l’on trouve dans certains aliments, comme les fruits, les légumes et les céréales. Le mécanisme d’action des prébiotiques est de favoriser la croissance et la survie des bonnes bactéries dans le tube digestif, en particulier dans le côlon, en leur fournissant une source de nourriture. Ainsi, le microbiote se retrouve plus fortement pourvu en bonnes bactéries et la population de celles pouvant être néfastes est diminuée.

    Les prébiotiques les plus courants sont les fructo-oligosaccharides (FOS), les galacto-oligosaccharides (GOS) et l’inuline, mais il en existe d’autres.

    Quelques sources de prébiotiques :

    • Légumes verts (comme les épinards, le chou frisé)
    • Légumineuses (comme les haricots, les lentilles et les pois)
    • Fruits (comme les bananes mûres, les pommes et les cerises)
    • Légumes racines (carottes, les navets et les radis)
    • Céréales complètes (l’avoine, le quinoa)
    • Oignons, ail et échalotes
    • Noix et graines (amandes, les graines de chia et les graines de sésame)
    • Produits laitiers fermentés (comme le yaourt, le kéfir et le fromage)

     

    À noter toutefois qu’en cas de régime pauvre en FODMAPs, certains aliments de cette liste sont à limiter.  L’action prébiotique de ces aliments vient des glucides complexes appelés polysaccharides qui ont la particularité de résister aux sucs gastriques et de ne pas être digérés par les enzymes intestinales.

    Les probiotiques peuplent naturellement notre microbiote. Il s’agit de souches vivantes de micro-organismes, généralement des bactéries ou des levures, qui sont bénéfiques pour la santé lorsqu’elles sont consommées en quantités adéquates. Leur principal rôle est de contribuer au maintien d’un équilibre sain de la flore intestinale, également appelée microbiote intestinal.  Les probiotiques sont appelés bactéries lactiques. Les bactéries probiotiques les plus couramment utilisées sont les Lactobacillus et les Bifidobacterium. Le plus connu des aliments probiotiques est le yaourt, mais nous en trouvons également dans les aliments fermentés tels que le kéfir, le kimchi, le miso et la choucroute.

 

En favorisant la croissance des bonnes bactéries, les prébiotiques comme les probiotiques aident à :